Ce film fait probablement partie des : plus je les regarde, plus je les aime.
Nous parlons donc ici de Xavier, jeune ado plus boutonneux, qui, pour décrocher un emploi, part faire un Erasmus à Barcelone.
Déjà, le sujet parlera à beaucoup d’étudiants en mal de faire briller leur diplôme. Xavier est comme nous. Il veut un boulot, il sait qu’il va galérer à avoir une bonne place, alors il fait ce qui est nécessaire pour l’avoir. Quitte à partir à l’aventure dans un pays étranger.
Pour raconter cette histoire, le film aborde le sujet sous beaucoup d’angles. Pour le côté pratique : la galère pour trouver un appart, le problème de la langue, étudier ou faire la fête.
Il se targue également d’un casting aussi hétéroclite que talentueux via de jeunes acteurs peu ou pas connus; du moins chez nous. Nous connaissons tous maintenant Romain Duris, Cécile de France, Judith Godrèche ou Audrey Tautou. Mais également, Kelly Reilly (Wendy), Kevin Bishop (William) ou Martine Demaret (mère de Xavier). Ce casting offre une profondeur et une couleur multiculturelles au film qui sont stimulantes et enthousiasmantes. Les personnages tâtonnent, cherchent leur marque, apparaissent pour la première fois; c’est le cas après tout.
Mais l’auberge espagnole, c’est aussi un film d’amour. L’amour sous toutes ses formes : des hétéro (coincé ou moins coincé), homosexuel (avéré ou de circonstance), adultère, frustré, libéré, dissimulé, inattendu, j’en passe et des meilleurs.
Au final, L’auberge espagnole, c’est surtout une bande de potes. Ils se découvrent, ils s’apprennent et ils se développent ensemble. Et ils se séparent, car l’année est finie.
Et au fil de ces péripéties, Xavier finit par découvrir qui il est et, plus important, celui qu’il veut être.
C’est un film complet. Certains peuvent l’aimer, d’autres moins, d’autres pas du tout. Ce film m’a parlé, me parle et me parlera probablement longtemps. Alors autant dire que, oui, j’ai adoré.